Jim Rickards nous délivre son opinion au sujet des réglementations plus strictes de la SEC sur les crypto-monnaies.
J'ai averti à plusieurs reprises que les régulateurs du gouvernement feraient pression sur le bitcoin et les autres cryptos.
La Securities and Exchange Commission (SEC) a annoncé hier que le bitcoin, et de nombreuses autres monnaies virtuelles sont maintenant reconnues comme des titres par le gouvernement, et sont donc assujettis à une réglementation plus stricte. Il est important de noter que les exchanges de crypto doivent être enregistrés auprès de la SEC.
La SEC a déclaré que : « Si une plate-forme de négociation d'actifs numériques détient une valeur mobilière, et fonctionne comme un "Exchange", telle que définie par les lois fédérales sur les valeurs mobilières, alors la plate-forme est dans l’obligation de s'enregistrer auprès de la SEC... »
L’institution est préoccupée, car de nombreuses plates-formes de négociation en ligne apparaissent aux investisseurs comme des marchés déjà enregistrés et réglementés par la SEC alors qu'ils ne le sont pas.
Le bitcoin a chuté d'environ 10 %, et est passé en dessous de la barre des 10 000 $. C'est moins de la moitié de sa valeur record de décembre 2017, soit environ 20 000 $.
Cette annonce fait suite aux mesures prises récemment par la SEC, lorsqu'elle a émis un certain nombre d'assignations à comparaître, et de demandes d'information aux sociétés qui font affaire sur les marchés de crypto-monnaies.
Christian Catalini, professeur au MIT, estime qu’entre 270 à 317 millions de dollars provenant du business de monnaies virtuelles ont "probablement servi à commettre des fraudes ou des escroqueries".
Nous voyons à peine la pointe de l'iceberg ", a déclaré Dan Gallagher, un ancien commissaire de la SEC, ajoutant :" Il va y avoir un travail gigantesque pour veiller sur l’application de la loi. »
Je suis d'accord, et je le dis depuis des mois. Mais ce ne sont pas seulement les organismes de réglementation américains qui entrent en jeu.
Peu de temps après l'annonce de la SEC, l'agence des services financiers du Japon a ordonné à deux exchanges de suspendre leurs activités pendant un mois. Elle a également pénalisé quatre autres exchanges.
Ces mesures de répression au Japon interviennent un mois après que Coincheck, un exchange basé à Tokyo, ait perdu environ 500 millions de dollars dans un cyber-vol massif. Les adeptes de Bitcoin qui se moquent du gouvernement en jouant à « attrape-moi si tu peux » ont découvert brutalement que le gouvernement dispose des ressources nécessaires pour les retrouver jusqu'aux confins de la planète.
En plus de la SEC, l'Internal Revenue Service (IRS) sévit également contre le bitcoin. L’organisme américain exige tous les enregistrements des transactions de crypto-monnaies des exchanges y compris les noms, les adresses, les numéros de sécurité sociale et les informations de compte bancaire de leurs clients.
Un homme a eu une très mauvaise surprise lorsqu'il a reçu un formulaire 1099 de l'IRS concernant Coinbase, un puissant exchange américain.
Le formulaire en question l'a informé qu'il devait 2,4 millions de dollars en impôts, bien qu'il prétendait n'avoir mis que 8 000 $ dans des cryptos. Il a décidé de ne pas payer, grosse erreur… L'IRS à saisie cet homme en justice et à été très largement soutenu par les tribunaux. Il ne doit pas connaître l’histoire d’Al Capone, le célèbre gangster qui est allé à Alcatraz non pas pour extorsion et meurtre, mais pour ne pas avoir payé ses impôts !
Ce monsieur, ainsi que des millions d'autres clients de crypto, vont découvrir à quel point l'IRS traite l’affaire sérieusement.
L'IRS se prépare à faire face à un tas de réclamations fiscales. Les commerçants de crypto qui pensaient pouvoir cacher leurs gains à l'IRS devraient se préparer à un véritable cauchemar fiscal.
Couplé à la dernière répression de la SEC, le noeud coulant se resserre sur le bitcoin.
Jim Rickards
Source:dailyreckoning.com
Traduit par BUNKER GROUP