Tandis que l’Espagne connaît une crise politique avec les velléités d’indépendance de la Catalogne, sur le plan économique rien n’est réglé. De nouvelles faillites bancaires se dessinent.
La Liberbank, l'une des banques espagnoles les plus fragiles du pays, a proposé une augmentation de capital de 500 millions d'euros (597 millions de dollars) mercredi afin d’allouer plus de fonds aux actifs non performants.
Liberbank a été accablé par des niveaux élevés de créances irrécouvrables depuis plusieurs années en dépit des efforts déployés pour vendre des actifs immobiliers peu performants accumulés pendant la crise financière espagnole.
Après le sauvetage de Banco Popular, début juin, les autorités réglementaires espagnoles ont interdit la vente à découvert de Liberbank pour endiguer ce que les autorités européennes ont qualifié d'"effet domino" potentiel qui menaçait de nuire à l'ensemble du système bancaire espagnol.
Le sauvetage de Popular a entraîné de lourdes pertes pour les actionnaires et, à son tour, a provoqué une chute brutale du cours de l'action de Liberbank, détruisant de près de moitié la valeur de la banque sur le marché. Dans le cadre du sauvetage, Banco Santander a accepté d'acheter Popular pour un seul euro.
L'interdiction de vente à découvert des actions de Liberbank sera en vigueur jusqu'au 12 septembre. Depuis l'interdiction, les actions Liberbank ont gagné plus de 40 pour cent.
Liberbank tiendra une assemblée des actionnaires le 9 octobre pour approuver l'augmentation de capital, qui, selon la banque, augmentera son ratio de couverture à 50%, contre 40% actuellement.
Comme la plupart des prêteurs européens, Liberbank, qui contrôle environ 2 % de l'ensemble des dépôts espagnols, souffre également de taux d'intérêt extrêmement bas, ce qui réduit ses marges de crédit.
La banque a déclaré mercredi qu'elle avait l'intention de vendre plus de 800 millions d'euros d'actifs non performants avant la fin de l'année et prévoyait de les réduire de 4 milliards d'euros à 1,7 milliard d'euros d'ici 2020.
Source: Reuters