Le gouvernement italien semble accepter l’idée de ne pas revoir les fonds investis dans la Banque lors de son sauvetage.
La difficulté des contribuables à récupérer leur argent sur la Banca Monte dei Paschi di Siena SpA a été mise à nu lorsque la plus ancienne banque du monde est revenue à la bourse cet octobre.
Les actions de Monte Paschi ont été échangées à environ 24% en dessous de ce que le gouvernement a payé pour l'action en Juillet quand il a sauvé l'entreprise dans ce qui constitue la plus importante intervention de l'État dans le secteur bancaire depuis 1933.
Le gouvernement qui a dû intervenir suite à l’importance des créances douteuse de la banque est sur le point d'injecter jusqu' à 5,4 milliards d'euros (6,4 milliards de dollars) correspondant à 68% de la valeur de l'entreprise. La banque cherche à renouer avec le profit en réduisant d'environ un cinquième ses effectifs, en supprimant les agences et en vendant 28,6 milliards d'euros de créances douteuses d'ici 2021.
Ce sauvetage montre à quel point il sera difficile pour les contribuables de récupérer leur argent ", a déclaré Carlo Alberto Carnevale Maffe, professeur de stratégie d'entreprise à l'Université Bocconi de Milan, dans une interview. "Monte Paschi est sur la bonne voie pour réorganiser ses affaires, mais il est peu probable que le gouvernement puisse vendre ses parts à profits."
La stratégie de sortie du gouvernement sera dictée par les perspectives à moyen terme de Monte Paschi, a déclaré en septembre le ministre italien des Finances, Pier Carlo Padoan. Les actions devraient être attrayantes parce que la banque "est maintenant très, très solide en termes d'exigences de fonds propres", a-t-il déclaré.
Monte Paschi, miné par ses opérations sur produits dérivés, a reçu 4 milliards d'euros de renflouements financés par les contribuables et 8 milliards d'euros d'investisseurs depuis 2009. La Banque a perdu 87 % de sa valeur marchande en 2016 avant la suspension de son cours boursier.
Source:Bloomberg