Avec des taux d’emprunts quasi nulle les étudiants ont largement financé leurs études par le crédit. Mais avec une croissance faible et peu d’emplois rémunérateurs les diplômés se retrouvent avec une dette qu’ils ont du mal à rembourser.
L'encours de la dette étudiante américaine a atteint 1,5 billion de dollars, ce qui est comparable au PIB annuel de la Corée du Sud ou du Canada. Les défauts de paiement de cette dette écrasante ont aussi augmenté, car un étudiant moyen a du mal à s'acquitter de sa dette d’environ 200 000 $ en travaillant dans des emplois peu rémunérateurs.
Selon la Federal Reserve Bank of New York, la dette étudiante est passée de 500 milliards de dollars à 1,5 trillion de dollars en seulement dix ans, entre 2006 et 2016. Les étudiants qui fréquentent des universités privées sont plus exposés aux risques de défaillance.
La Fed a constaté que les anciens étudiants, auhourd’hui d’une trentaine d’année, qui avaient obtenu leur diplôme présentaient le taux de défaillance le plus élevé, soit 39 % pour les master et 42% pour les bachelors. Les taux par défaut pour les étudiants qui s'étaient inscrits à un collège public en bachelors s'élèvent à 36 %.
Un rapport distinct du Bureau de la protection financière des consommateurs (BFPF) indique que 25 % ou un emprunteur sur quatre est en retard dans ses paiements ou éprouve des difficultés à les honorer.
La Fed de New York note également qu'à l'âge de 33 ans, les diplômés avec des filières littéraires et d'arts sont beaucoup plus susceptibles de manquer à leurs obligations que les étudiants des matières électronique/scientifiques. Les emplois dans les domaines liés aux arts libéraux sont rares, peu rémunérés pour la plupart, et dépendent des relations personnelles. Cependant, les diplômés des matières scientifiques ont du mal à trouver du travail en usine en raison de la désindustrialisation des États-Unis.
À l'âge de 33 ans, environ 26% des étudiants littéraires étaient en défaut de paiement de leur dette, 22% des étudiants en commerces et seulement 17% des étudiants scientifiques et 19 % des diplômés technologique et professionnel.
Source:Stuptnik News