La bulle économique de la dette étudiante est sur le point de tout ravager

ArticleCrise de la dette15 août 2017 - 07:43:01

Une bulle s’est formée et est sur le point d’éclater d’après Jim Rogers. En effet, les banques octroyent toujours plus de crédit étudiant qui serviront à payer des frais de scolarité toujours plus élevés. La qualité des diplômes n’étant pas au rendez-vous par la suite, ces mêmes étudiants se retrouvent parfois dans l’incapacité de rembourser leur emprunt ce qui met en danger près d’un sixième du système économique américain.

Une crise économique imminente, comme celle que cette génération n'a jamais connue, est sur le point d’arriver. Cependant les raisons pour lesquels la prochaine bulle va exploser surprendra les observateurs économiques, culturels et politique les plus pointus. La bulle de l’enseignement supérieur (1/6 de l’économie américaine) explosera probablement avec la force de toutes les précédentes crises réunies. Une vague de choc si soudaine, si importante, qu’elle rassemble tous les secteurs : l'épargne et le crédit, l'assurance, l'énergie, la technologie les collisions hypothécaires, et provoquera une tempête parfaite digne des plus grands films hollywoodiens.
Des signes inquiétants d’une  activité économique non viable ont émergé au cours des dix dernières années.

Les budgets des collèges et des universités s'appuient sur des investissements immobiliers artificiellement gonflé, nient les effets à court et à long terme du non remboursements des prêts étudiants, acceptent la hausse des frais de scolarité au-dessus du taux d'inflation, et tablent sur une réduction du temps de travail du corps professoral pour financer ce système défectueux. L'insatiable appétit des hauts fonctionnaires pour des hauts salaires, l'absurdité de la description du poste et le faible contrôle comptable ajoutent des couches infinies de fierté et d'incompétence à un modèle éducatif déjà instable qui pense ne jamais s’effondrer.

L’enseignement supérieur n’est pas une entreprise comme le sont les sociétés à but lucratif : il lui faut donc nécessairement suivre un modèle de développement très proche dans la réalité économique. La réalité économique, cependant, semble être un concept peu familier à l’administration des universités. Les dortoirs et les équipements sportifs sont financés indépendamment des taux de scolarisation forfaitaires. La délivrance de connaissance aux étudiants (service pour lequel les parents payent cher) est une mission finalement reléguée au second plan. Ainsi, les étudiants ne sont pas suffisamment armés pour affronter le monde réel et se retrouvent dans l’incapacité de rembourser leurs emprunts, et incapables aussi de devenir des anciens élèves libres et capables de soutenir leur alma mater. Combien de temps faut-il encore pour que étudiants et parents se rendent compte que cela n’en vaut plus la peine ?

Sans un changement important et immédiat de l’éducation supérieur, les pays qui fonctionnent avec des universités de troisième rang, s’effondreront : les personnes qui travaillent alors dans les universités en question perdront leur emploi, l’activité commerciale axée sur la population étudiante s’écroulera et les investissements immobiliers dans les logements étudiants ne sera plus aussi rentable.
Nous souhaitons un retour à la mission d’éducation et d’innovation dans nos universités américaines. Nous avons besoin de personnes éduquées, résilientes, qui s’adaptent et entreprennent pour répondre aux besoins de la nouvelle économie, qui comprend le codage, la plomberie, les soins aux personnes âgées, la sociologie, le service de restauration et la gestion d'hôtel.

Nous souhaitons que nos collègues se concentrent sur la transmission de l'empathie découlant de l'interaction avec d'autres personnes, des cultures, des œuvres de la littérature et de l'art, ainsi que les compétences concrètes et nécessaires pour réussir dans le monde de la production, de l'innovation et des travaux pratiques. Nous pouvons offrir ce niveau élevé d'éducation tout en sachant ce que cela signifie d'avoir un véritable plan pour ne payer que pour ce qui est véritablement nécessaire. Quelle meilleure leçon un diplômé d'université américain pourrait-il apporter avec lui dans le monde du travail ?

Source : Fortune.com

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