Alors que le cours du Bitcoin a progressé de 500% cette année et qu’il est régulièrement interrogé sur le sujet, James Rickards nous donne son avis sur la question.
J'écris et je parle beaucoup sur l'or. En revanche - et cela surprend certaines personnes - le bitcoin est le dernier de mes sujets.Néanmoins, les intervieweurs adorent se lancer dans le débat "or contre bitcoin". Je suis continuellement entraîné à discuter de bitcoin dans des interviews à la télévision, à la radio et sur Internet.
De mon point de vue, cela revient à comparer l'or avec des pastèques ou des bicyclettes.En d'autres termes, c'est un faux débat. Je suis d'accord pour dire que l'or et le bitcoin sont deux formes d'argent, mais ils sont totalement différents. Il n' y a pas de relation naturelle entre les deux (ce que les traders appellent une "basic"). Le commerce de base or/bitcoin n'existe pas. Mais les gens adorent en discuter, et Goldman Sachs n'est pas différent.
Goldman Sachs a publié un nouveau rapport de recherche qui se trouve carrément du côté de l'or comme un réservoir fiable de richesse plutôt que de bitcoin, qui n'est pas testé dans les turbulences du marché. Les métaux précieux comme l'or ne sont "ni un accident historique ni une relique", a déclaré le rapport. Il a affirmé que l'or est plus durable que les cryptocurrencies parce que les cryptocurrencies sont vulnérables au piratage, à la réglementation gouvernementale et aux défaillances d'infrastructure pendant une crise. Goldman nous rappelle également que l'or tient mieux ses achats que les cryptocurrencies et a beaucoup moins de volatilité. En termes de dollars, le bitcoin a connu sept fois la volatilité de l'or cette année. Comme le département de recherche de Goldman n' est pas vraiment un ami de l'or, le fait qu'ils favorisent l'or plutôt que le bitcoin est très révélateur à plus d'un titre.
Je ne nie pas que le bitcoin a fait des multimillionnaires, mais je crois aussi que c'est une bulle massive en ce moment. Je ne possède pas de bitcoin et je ne le recommande pas. Mes raisons sont liées à la dynamique des bulles, au potentiel de fraude et à la perspective d'une intrusion du gouvernement. Les évangélistes de bitcoin me prennent pour un technophobe. Mais j'ai lu beaucoup de documents techniques sur les bitcoins et les chaînes de blocage. Je "comprends" quand il s'agit de technologie. J'ai travaillé avec une équipe d'experts et de commandants militaires du U. S. Special Operations Command (USSOCOM) pour trouver des moyens d'interdire et de perturber l'utilisation des cryptocurrencies par l’état islamique et le financement de leurs activités terroristes.
Je dirai cependant que je crois au pouvoir des plateformes technologiques sur lesquelles reposent les cryptocurrencies. On les appelle habituellement " blockchain". Donc, je crois qu'il y a un grand avenir pour la technologie blockchain. Je ne dis à personne de ne pas posséder de cryptocurrency, mais on doit connaître le sujet avant d’investir.
Source:Daily Reckoning