Le régime de coalition ainsi que les décisions de ce nouveau gouvernement italien inquiètent les marchés et l’Union européenne.
Le Premier ministre Giuseppe Conte récemment élu c’est exprimé au parlement, rappelant que le gouvernement de coalition qu'il dirige entretient des relations très tendus avec ses partenaires de la zone euro et des marchés financiers.
Mr. Conte a aussi annoncé la mise en œuvre d’une réduction d’impôts des entreprises et des particuliers jusqu'à 15 % mais également un développement positif des prestations sociales attribuées aux pauvres et aux chômeurs du pays.
Ces mesures sont estimées à environ 70 milliards d'euros (82,1 milliards de dollars), soit environ 4% du produit intérieur brut. Cela n’arrangera pas le ratio de la dette publique au produit intérieur brut à 180% en 2030, contre environ 132% en 2017.
En plus de transgresser les règles budgétaires de l'UE le gouvernement Italien a déclaré qu’il ne se coucherait pas aussi facilement que la Grèce face à une confrontation avec Bruxelles et Berlin.
Les taux d’intérêt du pays ont bondi et les obligations d'État sur deux ans TMBMKIT-02Y, +0,00%, ont augmenté de 20 points soit une augmentation de +0,973%, tandis que celles sur 10 ans TMBMKIT-10Y ont augmenté de +2,751%.
Pendant ce temps l'euro EURUSD était également sous pression, mais a tout de même augmenté après qu'un rapport de presse a annoncé que les responsables de la Banque centrale européenne discuteront très prochainement du déroulement du programme d'achat d'obligations. L'indice boursier italien FTSE MIB I945, +0,26 %, a chuté de 1,2 %, tandis que l'indice iShares MSCI Italie ETF EWI, +1,10 %, a chuté de 1 %.
La crainte d'une impasse politique qui aboutisse à de nouvelles élections, menant à un référendum sur l’indépendance de l'Italie était palpable. Cette tourmente s'est propagée sur les marchés financiers mondiaux, déclenchant une vente d'actions mondiales à court terme qui a également entraîné une baisse des actions américaines.
De plus en cas d'effondrement du marché, la capacité de la BCE à réprimer une hausse des rendements serait réduite si Rome est en désaccord avec Bruxelles. L'invention du programme OMT en 2012 (Outright Monetary Transaction) à l’initiative de Mario Draghi, pour préserver l'euro, a porté les coûts d'emprunt à un niveau insoutenable pour l’Italie. En fin de compte, tout pourrait dépendre de la façon dont les électeurs italiens réagissent à un affrontement entre Rome et Bruxelles.
Source: marketwatch.com