L’Union européenne abandonne le dollar pour l’euro dans le commerce du pétrole iranien.
L'Union européenne prévoit de passer à l'euro pour ses achats de pétrole iranien, en éliminant les transactions en dollars américains, a déclaré une source diplomatique à RIA Novosti.
Bruxelles est en désaccord avec Washington au sujet du retrait des États-Unis de l'accord nucléaire iranien, qui a été conclu sous l'administration de Barack Obama. Le président Donald Trump s'est engagé à réimposer des sanctions contre l’Iran.
Le chef de la politique étrangère de l'UE, Federica Mogherini, a déclaré que les ministres des affaires étrangères du Royaume-Uni, de la France, de l'Allemagne et de l'Iran ont convenu d'élaborer des solutions concrètes en réponse à la décision de Washington. Le bloc a l'intention de maintenir et d'approfondir les liens économiques avec l'Iran, y compris dans le domaine de l'approvisionnement en pétrole et en gaz.
Mr. Mogherini a souligné que les parties devraient travailler conjointement à la levée des sanctions en tant qu’acteurs importants de cet accord nucléaire historique. « Nous ne sommes pas naïfs et savons que ce sera difficile pour toutes les parties. »
L'accord nucléaire iranien, connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (JCPOA), a été conclu il y a trois ans le 16 janvier 2016 à Vienne, entre Téhéran et les puissances du G5+1 (Chine, France, Russie, Royaume-Uni, États-Unis et Allemagne). L'accord a permis de lever des décennies de sanctions internationales envers l'Iran qui s’engageait en échange à réguler ses activités nucléaires.
La levée des sanctions internationales a permis à l'Iran d'accéder aux marchés mondiaux pour la première fois en près de quatre décennies. Depuis lors, Téhéran a réussi à augmenter de manière significative ses exportations de pétrole brut.
Cependant, le pétrole est arrimé au dollar américain sur les marchés internationaux, ce qui rend difficile pour les partenaires de l'Iran d'effectuer des paiements et pour Téhéran de les recevoir. Le dollar jouant un rôle crucial sur les marchés financiers internationaux, réimposer des sanctions signifierait couper l'Iran du système financier mondial.
Des dizaines de contrats signés entre les entreprises européennes et l’Iran risquent d'être annulés si Bruxelles obéit aux sanctions de Washington. Cela nuirait à l'économie iranienne et les entreprises européennes perdraient un énorme marché au Moyen-Orient. Une transition vers l’euro permettra aux deux parties de poursuivre leurs activités malgré les sanctions américaines.
Source:RT.com
Traduit par BUNKER GROUP