L'Argentine doit entamer des négociations avec le Fonds Monétaire International (FMI) en vue d'obtenir 30 milliards de dollars US.
Le ministre des Finances, Nicolas Dujovne doit se rendre au FMI à Washington.
Après la récente tourmente qui a vu les taux d'intérêt atteindre 40%, le président Mauricio Macri a déclaré que l'aide du FMI "renforcerait la croissance" et aiderait à éviter les crises du passé.
Les discussions ont lieu 17 ans après que l'Argentine a failli au remboursement de ses dettes et 12 ans après qu'elle a rompu ses liens avec le FMI.
M. Macri a déclaré dans un communiqué à la nation : " Il y a quelques minutes, j'ai discuté avec la directrice du FMI, Christine Lagarde, et elle a confirmé que nous commencerions à travailler sur un accord.
Les médias locaux et Bloomberg ont rapporté que l'Argentine cherchait à obtenir 30 milliards de dollars, bien que le gouvernement ait refusé tout commentaire.
Le peso a perdu un quart de sa valeur au cours de l'année écoulée dans le cadre des réformes économiques libérales du président Macri. La semaine dernière, la banque centrale a relevé les taux d'intérêt de 33,25 % à 40 %.
Beaucoup de gens blâment encore les politiques d'austérité du FMI qui ont conduit à un effondrement financier et économique de 2001 à 2002 et qui ont plongé des millions d'Argentins de la classe moyenne dans la pauvreté.
L'Argentine n’a pu finalement honorer ses dettes s’ élevant à un montant de 80 milliards de dollars US - la plus importante de l’histoire. Et bien que son dernier prêt auprès du FMI ait été remboursé en 2006, le pays a rompu ses liens avec ce dernier.
M. Macri a déclaré que l'Argentine souffrait des prix élevés du pétrole et de la crainte d'une hausse des taux d'intérêt américains dans les mois à venir.
Décrivant l'Argentine comme un "membre apprécié" du FMI, Mme Lagarde a déclaré : "Des discussions ont été entamées sur la façon dont nous pouvons travailler ensemble pour renforcer l'économie argentine et ces dernières seront rapidement appliquées."
Les marchés ont réagi positivement à la nouvelle, les actions locales et le peso reprenant du terrain.
Miguel Kiguel, un ancien fonctionnaire des finances argentin qui dirige le cabinet de conseil local "Econviews", a tweeté : "Un crédit auprès du FMI est l'option la moins chère pour la croissance en Argentine."
Source:BBC Report
Traduit par BUNKER GROUP